| electro027 | | Membre | | 28 messages postés |
|  Posté le 23-11-2005 à 22:18:54   
| Le racket, un phénomène souvent tabou. Une association a créé un site internet qui compile un max d'infos sur le sujet. Pour qu'on ose enfin en parler.
Ça peut se passer à quelques mètres à peine de l'entrée de l'école. Seuls les plus timides, fragiles, ou les têtes de Turc se font racketter. Tout le monde le sait. Mais personne ne dit rien.
Ça peut aussi être plus sournois. La star de l'école qui emprunte de l'argent. Sans jamais le rendre. Comme c'est une grande gueule, mieux vaut ne pas moufter.
Le racket est un phénomène relativement tabou. Dans les statistiques de la police, seul 1 % des plaintes concerne des faits de racket, explique Philippe Renard, directeur de l'association Carrefour J, un service d'aide en milieu ouvert (AMO) à Wavre. Mais le nombre de situations non connues est vraiment très important.
Pour amener les jeunes concernés à en parler et pour aider les professionnels à prendre correctement en compte cette problématique, Carrefour J lance une campagne, intitulée « le racket, osons en parler », avec l'aide de la Fondation Roi Baudoin et de la Communauté française. Non pas parce que les statistiques sont en progression. Mais pour viser deux objectifs.
D'une part, faire connaître le site internet qu'a créé l'association sur ce phénomène. Celui-ci rassemble toute une masse d'informations : des renseignements d'ordre général sur le racket, des conseils et adresses utiles pour les victimes et les résultats de deux journées d'étude organisées sur le sujet il y a un an.
D'autre part, cette campagne de sensibilisation a pour but d'éviter les tabous, la banalisation ou toute forme de politique de l'autruche souvent soulignés par de nombreuses victimes et certains travailleurs sociaux, détaille Philippe Renard. Le directeur le reconnaît : les victimes ne sont pas toujours bien prises en charge. L'important est que le jeune arrive à en parler pour qu'une solution globale soit trouvée, note-t-il. Pas forcément qu'une plainte soit déposée. En effet, mieux vaut parfois trouver une solution en interne. Car une fois l'affaire exposée au grand jour, la victime doit continuer à croiser son agresseur.
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